NOODLES ATELIER




Standing : *****

Accueil :*****

Qualité de la cuisine :*****

Propreté :*****

« Casser l’image du resto chinois avec ses  lanternes rouges accrochées à l’extérieur, des mauvaises reproductions de peinture pendues aux murs, le tout ni très propre ni très avenant » ainsi s’exprime la volonté des deux jeunes Chinois gérants du Noodle Atelier sur le site chinois www.xineurope.com.
Ils ont souhaité aménager un espace convivial, propre et joliment décoré, confortable, option contemporain clean et zen ; c’est très réussi. J’apprécie la netteté du lieu, les peintures d’artistes contemporains sur les murs, la déco sobre aux couleurs acidulées et toniques, le sourire des jeunes serveurs. Même les toilettes sont impecs ! Tout ceci est fort appréciable.



Mais qu’en est-il de la cuisine ?

En Chine aujourd’hui, les cuisines de l’ouest, du Sichuan et du Hunan sont à la mode et elles prennent le pas sur toutes les autres. Elles sont les préférées des jeunes. A Paris, il semblerait bien qu’elles viennent détrôner peu à peu, et pour notre plus grand plaisir, l’approximative cuisine cantonaise qui envahissait les tables depuis des décennies. Je n’ai rien, bien au contraire contre la cuisine cantonaise qui est remarquable de finesse et d’inventivité, mais en Chine pas en France. Au fil des années, elle s’est ici affadie, occidentalisée, bref dénaturée. Je ne puis que souhaiter la bienvenue aux cuisines de l’ouest chinois sur nos tables parisiennes. (pour en savoir plus sur la cuisine du Sichuan voir infra onglet….)  Qui dit Noodle Atelier nous dit Pâtes (cqfd).

Oui, les restaurants de pâtes chinois fleurissent à Paris, c’est facile et ça ne coûte pas cher, mais… encore faut-il savoir faire de bonnes pâtes et bien les accommoder. Une des spécialités de notre Atelier, se sont les shoulamian, où les pates étirées à la main (voir vidéo). Ces fines pâtes aux œufs sont servies dans des bouillons bien relevés ou cuites au wok avec d’autres ingrédients et font un repas à elles toutes seules. La carte en comporte une demi-page, aux fruits de mer, aux raviolis crevettes, au poulet, les fameuses pâtes au bœuf de Lanzhou bien sûr, vous les choisissez plus ou moins épicées selon vos goûts et votre résistance au piment.

Si vous n’aimez pas les pâtes pas de problème, les marmites shuizhu dont j’ai déjà tant parlé au fil de ces pages sont excellentes, au bœuf ou au poisson, un peu fortes, mais bon c’est comme ça qu’on les aime !


"La Cité interdite" le plat
Mention spéciale à un plat dont je n’ai trouvé la référence nulle part ailleurs, serait-ce une invention –excellente- du chef ? Il s’agit d’une sorte de terrine de doufu vraiment étonnante et délicieuse. Son nom ne l’est pas moins puisque c’est celui d’un film de Zhang Yimou sorti en 2006 The Curse of the Golden Flower  en français La Cité interdite en chinois 满城尽带黄金管. J’aime bien le principe de baptiser un plat du nom d’un film, cela laisse présumer de l’esprit raffiné et cultivé des maîtres des lieux, dont on soupçonne qu’ils relèvent 
« d’une élégance discrète ».
Impossible d'y aller sans réservation, l'Atelier est un des nouveaux points de rencontre de la jeunesse chinoise à Paris.





NOODLES ATELIER
随意坊
162 rue Saint Denis
75002 PARIS
M° 3 ou 4 Réaumur Sébastopol
Tel 01 40 28 98 98
ouvert du lundi au samedi de 12H à 15H et de 19H à 23H30
le dimanche de 19H à 23H30


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire